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Choc des savoirs : Un choc oui, surtout pour les personnels !

lundi 22 janvier 2024, par UNSA avec Vous

Choc des savoirs : Un choc oui, surtout pour les personnels !

Vous vous souvenez des annonces de Gabriel Attal, en décembre, sur un « choc des savoirs » qui intégrait notamment la mise en place de groupes de niveaux, sans parler de mesures pour « durcir » les examens, revoir les programmes, systématiser les évaluations nationales, remettre au gout du jour le redoublement ? Pour l’UNSA Éducation ces annonces sont démagogiques et renoncent à l’ambition de notre système éducatif.

En effet, alors que les DHG arrivent dans les collèges de France, force est de constater que les groupes de niveaux sont financés très partiellement. Le pire de ce que nous pressentions se confirme : un véritable tri social se met en place et les conditions de travail des personnels vont se dégrader fortement. Retrouvez nos articles pour décrypter ces annonces ici.

Une usine à gaz pour les emplois du temps des collèges !

Petits groupes d’un côté, effectifs des classes qui explosent de l’autre : D’après nos calculs, seuls 20% des collèges pourront bénéficier de moyens supplémentaires pour constituer des groupes à effectifs réduits pour les élèves en difficulté. Et la suppression des « marges » supplémentaires existantes depuis la réforme du collège menace les dédoublements existants dans les autres disciplines que les mathématiques et le français.

Imaginez tous les cours de mathématiques et de français en barrettes, la constitution des emplois du temps devient épique. Et pour les enseignant·es concerné·es, il sera plus difficile d’exercer la fonction de professeur·e principal·e, qui trouvait déjà difficilement preneur. Un article à lire ici.

Tri social dès la sixième : l’UNSA Éducation dit non !

Avec les groupes de niveau, les élèves en difficulté restent entre eux et ne pourront plus bénéficier d’exemples de réussite. Les études scientifiques nient l’efficacité de ces groupes alors que les classes hétérogènes aident les élèves fragiles à progresser, sans freiner significativement les meilleurs élèves. C’est une orientation dès la sixième qui s’ébauche, avec un groupe faible qui n’aurait pas le choix de son orientation…un retour aux années 60 en définitive !

Ce n’est pas la solution pour assurer la réussite de tous les élèves. L’UNSA Éducation revendique un investissement public à la hauteur des besoins éducatifs de la France pour assurer des classes à effectif limité pour revenir dans la moyenne européenne, alors que les classes françaises sont aujourd’hui les plus chargées.

En grève le 1er février avec l’UNSA Éducation

Pour toutes ces raisons, pour défendre l’école publique et laïque régulièrement malmenée dans les prises de parole présidentielles et ministérielles, pour demander le respect et la reconnaissance des personnels, l’UNSA Éducation appelle à participer massivement à la grève et aux manifestations du jeudi 1er février.