Des moyens pour mieux réussir l’inclusion

Des moyens pour mieux réussir l’inclusion

La mise en œuvre à marche forcée de l’inclusion scolaire a généré, par les conditions de sa mise en œuvre, des situations de plus en plus difficiles voire ingérables : c’est une réalité. L’UNSA Éducation, riche de la diversité des métiers de l’éducation qu’elle rassemble, veut profiter de la réunion fin avril de la conférence nationale du handicap pour faire des propositions concrètes pour mieux réussir l’inclusion.

Prendre en compte des difficultés croissantes, tant pour les élèves que pour les personnels

Une meilleure coopération entre le secteur médico-social et l’École est urgente, car les listes d’attente pour les prises en charge sont inacceptables, notamment pour les notifications MDPH.
L’accessibilité à des soins de nature diverse (ergothérapie, orthophonie, psychomotricité, soutien éducatif et psychologique, etc.) doit pouvoir se faire au plus proche des enfants, ce qui est impossible aujourd’hui sur certains territoires.
La complémentarité des structures médico-sociales et de l’École doit permettre des scolarisations à temps partiel et des interventions dans l’école, au collège et au lycée des professionnels du secteur médico-social. Toutes nos propositions à retrouver dans cet article.

Sans moyens humains et matériels, internes et externes, comment permettre un déroulement serein des apprentissages ?

Les enseignant·es ne sont pas des soignant·es et les personnels de santé et du social sont en nombre insuffisant sur le terrain. L’augmentation sans fin d’une aide humaine, par le biais des Accompagnants en Situation de Handicap, ne peut pas compenser toute la complexité de l’inclusion en milieu scolaire. Ces personnels, qui s’impliquent de leur mieux, avec abnégation, dans des emplois peu reconnus, doivent être mieux rémunérés et mieux formés.

Pour toutes ces raisons, l’UNSA Éducation part en campagne pour faire connaître ses propositions :  rendez-vous avec des parlementaires, publication d’une tribune dans « Libération »  (à retrouver sur le site du journal ou sur ce lien), multiplication des rencontres avec des acteurs de terrain (voir la vidéo de notre rendez-vous des métiers consacré à cette thématique).

L’acte II de l’école inclusive est très attendu et nécessitera des moyens financiers et humains importants pour apporter des réponses concrètes. Le 100% école inclusive n’est pas un objectif réaliste dans l’état actuel de l’École. Un choix politique, lucide et responsable, est nécessaire pour que la société soit véritablement inclusive.